ESPACE CONGRES ROANNE A 19 H
Soufiane ZITOUNI est né à Roanne de parents algériens en 1967. Il est professeur de philosophie. Il a démissionné du lycée Averroès de Lille en désaccord avec les relations éducatives instaurées dans cet établissement.
Dans son livre « Confessions d’un fils de Marianne et de Mahomet » , sans détour, Soufiane Zitouni dénonce l’antisémitisme culturel, la misogynie, le ritualisme et le légalisme d’un grand nombre de musulmans en s’écartant du message de Mahomet :
« Il est là le problème fondamental de l’Islam aujourd’hui : que transmettent aux millions de musulmans que compte notre planète les milliers d’imams qui ont la lourde responsabilité de les éduquer spirituellement ? Quel Islam contribuent-ils à diffuser dans leur esprit et leur coeur ? »
Présentation de la conférence du 22 mars 2017 par Soufiane ZITOUNI :
Mon propos sera très simple: l’islamisme est une perversion de l’islam. Déjà, d’un point de vue spirituel (la tradition soufie), l’islam n’est que le premier niveau de cette religion qu’on nomme communément « islam », mot arabe qui signifie littéralement « soumission à la volonté de Dieu », les deux autres niveaux, nécessairement et successivement supérieurs au premier, étant l’iman (la foi) et l’ihsan (l’excellence morale). Or, les islamistes focalisent de manière pathologique et pernicieuse sur le seul premier niveau: l’islam compris comme soumission aveugle à la « charia », cette prétendue « loi islamique » suprême qu’Allah aurait prescrit pour tous les musulmans dans le Coran. Les islamistes s’appuient sur cette « charia » en grande partie fantasmée pour préconiser un « califat » totalitaire, c’est cela la perversion de l’islam. Pourtant, les versets prescriptifs qui constituent leur sacro-sainte « charia » ne représentent que 6% du texte coranique ! Alors qu’est-ce que l’islam si ce n’est pas l’islamisme ? Une éthique, et non pas une étiquette, une spiritualité libératrice et non pas un dogmatisme aliénant, un sens à l’existence et non pas un légalisme sourd et aveugle, une conscience et non pas une inconscience. C’est ce que j’essaierai de montrer lors de mon intervention.