Pierrette DUPOYET : Comédienne, auteur et metteur en scène

Pierrette DUPOYET 1BIBLIOGRAPHIE

L’une des seules comédiennes à représenter la France dans plus de 70 pays (de la Norvège à l’Australie, de la Pologne au Gabon, de Madagascar à l’Egypte, Malte, Fidji, Roumanie, Ecosse, Nlle-Zélande, Liban, U.S.A, Bulgarie, Bangladesh, Cameroun, Seychelles, Ukraine, Ethiopie, Israël, Azerbaidjan…etc).

Ses sujets : Tout ce qui frissonne, ce qui étonne, ce qui bouleverse…tout ce qui rassemble ce qui est épars… L’Attente (Les Vieilles Femmes et la Mer, de Y.Ritsos), Droit à la dignité (Lettre d’un Pygmée à un Bantou), Tolérance (Chutt !), Espoir (L’Enfer), Peine de mort (Madame Guillotin), Enfermement (Laisse tomber la neige), Tauromachie (Toro), Solitude (Côté Rimbaud), Univers Fellinien (Gelsomina), Monde ouvrier (Gervaise…), Exclusion (Les parias chez Hugo), Erreur judiciaire (Dreyfus, l’Affaire), les grands Destins de Femme (George Sand, Marguerite Yourcenar, Alexandra David-Néel, Sœur Emmanuelle, Colette) Enfance maltraitée (Au nom de), la Quête (Don Quichotte, de midi à minuit) Joséphine Baker un pli pour vous, Sarah Bernhardt, Boris Vian Je t’attends, L’orchestre en sursis, Cocteau Lettres à ma mère, L’étranger d’Albert Camus d’une manière plus générale: la vie, ses palpitations, ses doutes.
Partie de Lyon (sa ville natale) pour « monter » à Paris, elle tient l’affiche 2 ans et y crée de nombreux spectacles. La presse la définit alors comme « exceptionnelle, prodigieuse, hallucinante, cheval de race, fantastique, inclassable, admirable, un torrent, un volcan, un cas… » L’ETRANGER s’ouvre à elle (70 pays …). Elle anime également régulièrement des Stages d’Expression Libre (Méthode Stanislavski /mémoire émotionnelle affective).

Entre deux tournées autour du monde, on l’aperçoit au CINEMA où elle a tourné avec Fellini, Lelouch, Chabrol…Chaque année on la retrouve au Festival d’Avignon où elle est perçue comme un point de repère de la Création contemporaine. De solides études théâtrales, plusieurs prix décernés et un Oscar de la Création que lui a attribué Jean Vilar, ne l’empêchent pas de se comparer plus volontiers à un explorateur recherchant ses Frères les Humains, qu’à une comédienne traditionnelle (elle joue d’ailleurs aussi bien pour une poignée de Chiliens au cœur de l’Ile de Pâques que dans l’ombre des Prisons ou bien encore sous les bombes au Liban, aux confins du Bangladesh, dans des villages malgaches ou au cœur des luttes ethniques au Rwanda …)

 

Le Théâtre est la grande passion de ma vie. Je tente, avec l’outil artistique dont je dispose, d’apporter modestement une pierre à l’édifice de l’Humanité. Ce métier me donne des occasions uniques de partage, de rencontres et de réflexion…Il permet, par le jeu dramatique, de redonner de l’espoir à ceux que la vie a brisés (notamment quand je joue dans les pays en guerre ou en grande difficulté économique : Liban, Ethiopie, Tchad, Rwanda, Serbie, Bangladesh, Madagascar, Haïti…) et au travers des textes que je défends, de prendre la parole pour ceux qui en sont privés. En donnant également des représentations régulières en prison (centrales, maisons d’arrêt, pénitenciers…) je tente, par l’émotion et le rêve, d’effleurer chez les détenus, une conscience affective, et, qui sait ? d’aider peut-être à leur réinsertion.Le Théâtre me permet aussi de revisiter des auteurs abordés en période scolaire de façon trop rigide ou trop rapide (Rimbaud, Giono, Sand, Zola, Colette, Maupassant…) et d’inviter le spectateur à se replonger dans les méandres passionnants de leurs vies et de leurs œuvres afin de les redécouvrir.

Dans certains spectacles, j’aborde également des problèmes de société (Droits de l’Homme, Droits de l’Enfant, Psychiatrie, Conquête de la Liberté, Erreur judiciaire, l’Exclusion…), en espérant que, grâce à l’émotion, certains verrous se libèreront, certaines actions s’entreprendront, certains rêves se concrétiseront …

Faire un spectacle sur Soeur Emmanuelle (L’Amour plus fort que la mort) agissant au coeur d’un bidonville, parmi les chiffonniers, c’est aussi faire découvrir la force de l’action … Evoquer dans un spectacle (Les parias chez Hugo) le Discours contre la Misère (prononcé à l’Assemblée par Victor Hugo) c’est faire réfléchir sur le sens profond de la Fraternité …

Le Théâtre est « utile » et le comédien a pleinement sa place au cœur de la Cité. C’est pourquoi depuis 2.000 ans qu’on le prétend en crise, le Théâtre est toujours là ! Il est d’une absolue nécessité puisqu’il parle de l’Humain à d’autres Humains. Il laisse une trace indélébile dans le cœur, le ventre ou la tête du spectateur. Il a le Devoir de ne laisser personne sur le bas-côté de la route.

Pierrette DUPOYET