Archives mensuelles : décembre 2015

Focus : Conférence 9 décembre par Jean Paul Scot en collaboration avec LDH

JEAN PAUL SCOT
Spécialisé d’abord en histoire économique de la France (XIXe-XXe siècles), il a caractérisé la « voie française du scot_0capitalisme » et approfondi la thématique de la « crise de la société française des années trente » ainsi que les réponses structurelles apportées après la Libération qui expliquent la forte croissance des Trente Glorieuses. Prenant ensuite une certaine distance par rapport à l’école des Annales en se tournant vers l’histoire politique et l’histoire culturelle, Jean-Paul Scot a multiplié les études des acteurs qu’avaient été les partis socialiste et communiste entre 1934 et 1947. Par la suite, il a notamment synthétisé ses travaux sur la Russie et l’URSS en cherchant à cerner les rapports entre socialisme et démocratie. Depuis 2002, il a centré ses études autour de la laïcité.
Jean-Paul Scot a enseigné l’histoire à l’université d’Amiens, puis en classes préparatoires littéraires, en khâgne moderne au lycée Claude-Monet de Paris puis au lycée Lakanal de Sceaux.
Jean-Paul Scot a été membre du jury du CAPES d’histoire-géographie puis du jury de l’agrégation d’histoire
Liberté-égalité-laïcité. Genèse, caractères et enjeux de la loi de 1905
La séparation des Églises et de l’Etat parachève la laïcité française. La loi du 9 décembre 1905 confirme des principes aussi précieux que la liberté de conscience et l’égalité de dignité de toutes les convictions philosophiques et religieuses, en même temps qu’elle garantit la liberté de culte. Elle instaure une séparation stricte du politique et du religieux avec la fin de toute religion reconnue et subventionnée. Elle constitue un acquis essentiel de la République démocratique en mettant pleinement en œuvre sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». C’est cette difficile conquête qu’analyse et met en perspective l’historien Jean-Paul Scot en replaçant la laïcité au cœur des combats pour la consolidation de la République. Cette question d’histoire reste inscrite dans les enjeux contemporains en France, en Europe et dans le monde
(Source : Les Cahiers d’Histoire )

COMMUNIQUÉ DE L’OBSERVATOIRE DE LA LIBERTÉ DE CRÉATION

OBSERVATOIRE DE LA CREATIONParis, le 3 décembre 2015
COMMUNIQUÉ DE L’OBSERVATOIRE DE LA LIBERTÉ DE CRÉATION
L’observatoire de la liberté de création appelle chacun à la responsabilité pour le respect de la liberté de création sur tout le territoire
L’Observatoire de la liberté de création, composé de personnalités et de partenaires représentant, dans leur diversité, les secteurs artistique et culturel, met chacun en garde à l’encontre des dérives populistes des discours portant sur la culture. Aucun parti politique ne peut prétendre exercer un contrôle sur les artistes, les arts et la culture.
L’Observatoire tient à rappeler que les atteintes à la liberté de création et de diffusion des oeuvres sont souvent le fait de l’extrême droite qui voudrait plier l’art à respecter sa morale, sa conception de la religion, de la famille…
Les œuvres doivent être créées et montrées librement, et ce principe, qui doit être clairement réaffirmé par la loi sur la création en cours de discussion, doit être effectif sur l’ensemble du territoire, sans restriction ni exception.
Le rôle de l’Etat, comme celui des collectivités territoriales, régions comprises, est de conduire une politique qui mette en œuvre le double principe de l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : le droit pour chacun de prendre librement part à la vie culturelle, d’accéder librement aux œuvres et de jouir des arts ; ainsi que la protection des intérêts matériels et moraux des auteurs.
Les œuvres font vivre l’espace public par la faculté de débattre qu’elles suscitent, laquelle est la marque de la démocratie. Dans une société démocratique, l’art est vital, non parce qu’il divertit ou console, mais parce qu’il permet de déplacer le regard et de questionner le rapport que chacun entretient avec le monde qui l’entoure.
Les artistes ne sont pas au service du pouvoir. C’est le pouvoir qui doit protéger les artistes et leurs oeuvres, les lieux de culture et les publics potentiels.
L’Observatoire de la liberté de création affirme avec force que toute politique contraire à la liberté de création et de diffusion des œuvres doit être combattue, que ce soit par les citoyennes et les citoyens par le droit de vote, ou par l’Etat, qui doit s’assurer qu’aucune dérogation aux principes démocratiques ne soit admise dans les territoires.

http://www.ldh-france.org/sujet/observatoire-de-la-liberte-de-creation/